KARL SCHOENHAAR

Karl-Schoenhaar

20 novembre 1924-17 avril 1942



Né à Hedelflingen (près d’Esslingen, en Allemagne), d’un père allemand (Eugen Schoenhaar) et d’une mère française (Odette Pisler). Son père, un dirigeant du “ Secours rouge ” chargé de l’impression de la littérature devenue illégale après la prise du pouvoir par les nazis, sera arrêté et abattu par la Gestapo. La mère et le fils franchissent alors la frontière et se réfugient dans la famille à Lausanne ; mais Odette Pisler, ayant épousé un Allemand, a perdu sa nationalité. Menacée d’être extradée vers l’Allemagne, elle se réfugie à Paris. Demeure avec son fils 6 rue Etienne-Marey (XXe), dans l’immeuble dont Pierre Leblois était le concierge.

Karl, élève au lycée Louis-Rollin (actuellement Jacques-Decour), participe aux premières actions de résistance. Il est renvoyé du lycée sur instructions du rectorat pour ses activités politiques mais se fait admettre à l’Institut d’optique du boulevard Pasteur (XVe).

Parmi les opérations auxquelles il a participé, citons :

• 1er février 1942, il est à la tête du détachement qui attaque des véhicules de l’armée allemande, place de la Concorde. Des explosifs sont placés sous les camions qui seront pulvérisés. Participe à l’opération Roger Debrais.

• 1er mars 1942, attentat contre le poste de garde n° 328 d’un bataillon de la Wehrmacht situé au 41 rue de Tanger (XIXe), avec Tardif, Tondelier et d’autres membres des Bataillons de la Jeunesse.

Il est arrêté le 8 mars 1942, lors d’une tentative d’attentat à la bombe visant l’ exposition “ Le bolchevisme contre l’Europe ” qui vient d’être inaugurée salle Wagram.