PIERRE TIROT

Pierre-Tirot

13 juin 1906-17 avril 1942



Né à Caen. Domicilié 85 rue Dutot à Paris (XVe). Orphelin de père dès son plus jeune âge, il quittera sa mère à 12 ans, dès la fin de ses études primaires, pour gagner sa vie dans la métallurgie. Il se fait embaucher à Issy-les-Moulineaux, par une filiale de Renault qui fabrique des chars de combat.

En 1936 il s’engage dans les Brigades internationales dans les rangs desquelles il combattra jusqu’au retrait de celles-ci en 1938. A Albacete il rencontre Raymonde Bravo, la fille du révolutionnaire Benito Bravo
[1] , qu’il épousera.

Mobilisé en 1939 à Sainte-Menehould, il échappe à la captivité. De retour à Paris, il refuse de retravailler pour les usines Renault qui fabrique des engins blindés pour les Allemands et se fait embaucher dans un garage.

Il intègre l’Organisation Spéciale à une date qui nous est inconnue, de même que nous ignorons le détail de ses activités. Nous savons seulement qu’il aurait servi comme instructeur des groupes armés dans le secteur 149 (Paris – région sud).

Il est arrêté le 9 février 1942 pour détention de tracts et de brochures.
[1] Benito Bravo résida successivement en France et en Belgique après le mouvement révolutionnaire de 1912. Il rentra en Espagne en 1934 et participa aux grandes grèves insurrectionnelles des mineurs des Asturies qui furent réprimées dans le sang par l’armée, sous le commandement de… Francisco Franco. Benito Bravo sera fusillé par les franquistes en 1940. C’est en France que naquirent ses filles Elvire et Raymonde.