ROBERT PELTIER

9 août 1921- 9 mars 1942
arrêté le 1er novembre 1941



Ouvrier modeleur sur métaux comme son père, Robert travaillait dans le XIe arrondissement. Il fut de toutes les actions du groupe. Devant le tribunal, il répondra vertement qu’«après avoir bien réfléchi, il a accepté par conviction communiste de se spécialiser dans les déraillements en raison des facultés qui lui sont données par ses occupations dans les gares. Il peut se procurer les outils nécessaires».

Il sera arrêté le 1er novembre 1941 sur son lieu de travail. Le père, recherchant son fils au commissariat du Père-Lachaise, fut immédiatement arrêté, expédié au camp d’internement de Voves et finalement déporté. Sa mère sera elle aussi enfermée successivement à la prison de la Roquette et au fort de Romainville. Ses deux petits frères Jacques et Marcel, âgés de treize et cinq ans, seront confiés à l’Assistance publique.

Robert avait une fiancée ; la jeune femme attendait un enfant qui naîtra six jours avant qu’il ne soit fusillé et qu’il ne connaîtra jamais. Les parents survivront, ils pourront récupérer à leur retour les deux frères et, plus tard, la petite Aurélia, la fille de Robert.

C’est chez les parents Peltier à Goussainville, non loin de la voie ferrée, que le groupe venait parfois, avant ou après certaines opérations, se préparer ou se mettre à l’abri dans la cave du pavillon.

Ses parents étant emprisonnés, Robert ne reçut aucune visite avant son exécution. Après sa mort, un inspecteur de police jeta à la mère internée la photo de son fils prise à l’identité judiciaire en lui disant : «Voilà ce qui reste de votre fils.»

 

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