CHRISTIAN RIZO

30 mai 1922 - 9 mars 1942
arrêté le 25 novembre 1941



Aîné d’une famille de quatre enfants, Christian a eu une enfance assombrie par la maladie, ce qui l’obligea à beaucoup travailler par lui-même pour rattraper le temps perdu. Sa santé s’améliorant, il réussit à force de volonté à passer son bac en 1939 ; il peut alors envisager des études supérieures.

Devenu orphelin, il prend conscience de ses responsabilités vis-à-vis de sa mère et de ses frères et soeur, et, tout en poursuivant ses études, il mène de front son travail de maître d’internat et ses activités de militant antifasciste.
Ancien du lycée Voltaire, il n’a pas dix-huit ans lorsqu’il s’inscrit le 5 janvier 1940 à la Sorbonne pour passer ses certificats de licence. Les examens de juin sont fortement perturbés par l’exode et l’occupation.

La faculté rouvre le 28 juillet avec la présence spectaculaire en Sorbonne des plus hautes «personnalités» militaires allemandes et vichystes.

Du haut d’un balcon, Christian Rizo et Félix Kauer lancent La Relève et l’«Appel du 10 juillet» sur la tête de ces messieurs. Christian et Félix Kauer sont arrêtés avec plusieurs de leurs camarades. Ils ne seront libérés que le 10 octobre ; juste à temps pour participer les 8 et 11 novembre 1940 aux grandes manifestations étudiantes sur les Champs-Elysées.

En janvier 1941, il passe avec succès son certificat de licence de mathématiques générales et prépare ceux de chimie générale et de mécanique rationnelle tout en travaillant au Centre de documentation de la Bibliothèque nationale. Avec son ami Olivier Souef (qui sera fusillé), il forme au lycée Buffon le premier groupe armé de lycéens. Ces jeunes gens avaient entre autres soutenu l’action de leur professeur, le Pr. Burgard, du groupe Valmy, qui sera exécuté en Allemagne.

Dans ses lettres d’adieu, il crie son amour filial et transmet ses dernières volontés, demandant à ses frères de devenir des hommes responsables.

 

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