TONY BLONCOURT

25 février 1921- 9 mars 1942
arrêté le 6 janvier 1942



Elevé par les Pères du Saint-Esprit, les parents de Tony étaient des enseignants guadeloupéens installés en Haïti. Son père, qui avait fait la guerre de 1914-1918, en était revenu grièvement blessé, ainsi que son oncle, Elie Bloncourt, grand aveugle de guerre (ancien député socialiste de l’Aisne, il fondera en 1941 la première revue socialiste clandestine, Socialisme et Liberté).

Fin 1938, Tony vient à Paris pour y poursuivre ses études, il y habite chez sa tante Yolande.
En 1939, au moment de l’avance allemande sur Paris, il écrit à son père pour lui demander l’autorisation de s’engager car il n’a pas l’âge requis.

Dès 1940, il prend part en août et septembre aux premières actions organisées au Quartier latin avec son inséparable ami Christian Rizo. Il est naturellement de toutes les manifestations, celles en faveur du grand savant Paul Langevin arrêté le 30 octobre, ainsi que celle du 11 novembre 1940. Il est de toutes les actions, notamment les plus dangereuses, les missions armées menées par la Jeunesse communiste du XIe arrondissement.

Fin août, lors d’un entraînement du groupe dans le bois de Lardy, Tony Bloncourt explique à ses camarades pourquoi, quelques jours plus tôt au métro Bastille, alors qu’il avait le revolver appuyé dans le dos d’un officier allemand, il n’a pu tirer : «A cette minute précise je n’ai pas vu un nazi, je n’ai vu qu’un homme.» Tuer un homme est difficile pour un humaniste...

Les étudiants parisiens peuvent être fiers de Tony Bloncourt et Christian Rizo, tombés côte à côte, le 9 mars 1942, avec leurs jeunes camarades ouvriers : Peltier, Milan, Zalkinow, Hanlet et Semahya.

Ses tantes et ses cousins seront ou arrêtés ou déportés.

 

Hanlet
Semahya
Peltier
Rizo
Bloncourt
Milan
Zalkinov